La Semaine internationale de la fxmme avec Emma Runzer-Boucher
Emma est une étudiante avec un esprit entrepreneurial en première année à la Faculté de droit à l’Université d’Ottawa. Elle a décidé de poursuivre ses études dans le domaine juridique parce qu’elle souhaite aider les entrepreneurs et les investisseurs de capital-risque. Elle travaille également dans une startup de technologie éducative qui change la façon dont les étudiant(e)s se préparent à entreprendre leur cheminement de carrière.
Dans la dernière année, la pandémie a chamboulé nos vies personnelles et professionnelles. Afin de surmonter le chaos, nous avons dû intégrer l’agilité à notre ADN collectif. En quoi la crise actuelle a-t-elle affecté votre travail?
Au-delà de l’impact de la pandémie sur ma vie personnelle, j’ai entrepris mes études à la Faculté de droit en Septembre en ligne. C’était difficile puisque la partie réseautage au début d’un nouveau programme, en particulier à la Faculté de droit, est essentielle à la durée de votre programme et de votre carrière. En dehors de l’école, la pandémie a permis aux éducateurs d’apprendre à connaître SparkPath et d’intégrer notre outil dans leur salle de cours.
L’incertitude engendrée par la pandémie nous force à l’adaptation, à l’ingéniosité et à la gentillesse. Pouvez-vous décrire une nouvelle méthode, une nouvelle entreprise, un nouveau projet ou un nouveau processus que vous avez lancé ou créé pour vous adapter à cette nouvelle réalité?
Ce n’est pas un projet ou une méthode, mais l’habitude que j’ai prise de me promener en écoutant un livre audio ou un balado a apporté de la valeur à ma carrière et à mon bien-être personnel. Je n’ai jamais eu de bonnes idées, assise à un bureau et fixée devant un ordinateur. Les humains sont censés être actifs et en mouvement, alors j’ai combiné cela avec ma consommation de contenu qui me permet de réfléchir à de nouvelles perspectives. Pendant que je marche, j’écris des notes ou des idées sur mon téléphone et j’y reviens après ma marche. Cette habitude me permet de réfléchir et de penser de manière créative aux problèmes que je rencontre au travail ou au matériel que j’apprends à l’université.
En plus d’améliorer votre agilité, avez-vous découvert (ou développé) de qualités ou compétences entrepreneuriales dont vous ignoriez l’existence?
L’année écoulée m’a permis d’apprendre à mieux me connaitre et de comprendre ce que je dois faire pour assurer mon succès. Ceci est pertinent car en tant qu’entrepreneur, vous avez la liberté de structurer votre journée autour de votre style de vie pour produire un travail de qualité. Pour moi, cela signifie que je peux gérer mon emploi du temps, ou ma journée, en prenant compte de mon énergie et de mes besoins personnels. Par exemple, ma tête est claire tôt le matin, donc je fais mon travail le plus important et mon travail qui requière le plus d’énergie (généralement tout ce qui a trait à l’école) à ce moment-là. J’assiste aux réunions l’après-midi ou en début de soirée et je fais du sport entre 15h et 17h, puisque que je sais que j’ai moins d’énergie à ce moment-là.
Les 12 derniers mois ont réellement mis à l’épreuve notre capacité à réagir et à nous adapter aux situations stressantes et complexes. Malgré ces temps difficiles, nous avons été témoins de grands gestes de générosité, d’innovation, de bravoure, de bonté et d’unité. Pouvez-vous penser à un aspect de la pandémie qui vous a amenée à ressentir de la reconnaissance?
Je suis reconnaissante d’être entourée de membres de ma famille qui m’aiment et qui me appuient lors de la pandémie.
Nous savons qu’il est important, devant le chaos et l’incertitude, de prendre du recul pour réfléchir et remettre les choses en perspective. Si vous pouviez donner un seul conseil à la personne que vous étiez avant la pandémie, quel serait-il?
Je me conseillerais de garder d’un œil critique envers la communauté qui m’entoure afin d’identifier les problèmes qui doivent être résolus. La pandémie nous a dévoilés les inégalités présentes dans la société et les opportunités nécessaires pour les résoudre, mais un bon entrepreneur n’a pas besoin d’une pandémie pour trouver de nouvelles idées d’affaires.
* Cette vignette a été publiée dans le cadre de la Semaine internationale de la femme, 2021.