Les réalités de l’entrepreneuriat avec Lionel Regis
Lionel Regis adore donner aux jeunes entrepreneurs et entrepreneuses leur premier élan. Avant de se joindre à l’Université d’Ottawa, il dirigeait un programme d’entrepreneuriat pour les jeunes faisant face à de multiples barrières à l’Association canadienne pour les Nations Unies. Il animait aussi des ateliers sur les méthodes agiles et de la mêlée à l’intention d’entreprises en démarrage au Centre d’innovation et d’entrepreneuriat District 3 à Montréal avec l’Université Concordia.
Lionel est actuellement gestionnaire du programme MakerLaunch, l’accélérateur de jeunes pousses à la Faculté de génie. En plus de guider des cohortes pendant les neuf mois que dure le programme, il s’occupe des initiatives entrepreneuriales de la Faculté, notamment du concours Concepts en entrepreneuriat et de l’École d’été en entrepreneuriat Simon-Nehme.
Que signifie pour vous l’entrepreneuriat?
Mes parents ont immigré au Canada dans les années 1970. Les expériences qu’ils ont vécues en tant que nouveaux arrivants ont influencé mes valeurs et se trouvent à la base de ma propre curiosité à l’égard de l’entrepreneuriat.
Laisser derrière ce qu’on connaît pour se lancer à la recherche de quelque chose de mieux, ne pas savoir si on y parviendra, avoir une grande tolérance au risque, s’améliorer constamment, construire une communauté et y contribuer : ce sont des concepts qui s’appliquent autant à la personne qui travaille à la prochaine grande idée qu’à celle qui va s’installer ailleurs. Dans les deux cas, je reconnais que pour créer quelque chose de significatif pour soi et les autres, il faut réussir à avancer sur un chemin parsemé de difficultés.
Qu’est-ce qui fait de vous un entrepreneur?
J’ai eu ma première expérience entrepreneuriale alors que j’étais au secondaire. Je me passionnais pour les sports électroniques et j’ai mis sur pied un collectif de production vidéo destiné à la crème des compétitrices et compétiteurs de ce milieu, car rien de la sorte n’existait à l’époque. Depuis, j’ai fait partie des tout débuts de plusieurs initiatives intrapreneuriales, sans avoir de feuille de route vers la réussite. Derrière tout gain qui mérite d’être souligné se cachent des moments de découragement au cours desquels seule la persévérance finit par créer des possibilités qui nous auraient échappé autrement.
Tous les rôles que j’ai joués exigeaient le développement de liens communautaires. Je suis donc honoré d’être dans une position, à l’Université d’Ottawa, où je peux accompagner les nouveaux entrepreneurs et les nouvelles entrepreneuses en génie sur le chemin de leur propre entreprise en démarrage.
Qu’ajoute à votre vie votre esprit entrepreneurial?
Une des plus grandes leçons que j’ai apprises dans la vie, c’est qu’il faut toujours essayer de nouveau. Avoir l’esprit entrepreneurial, c’est ne pas avoir peur d’apprendre de nouvelles compétences, de goûter à de la nourriture qu’on ne connaît pas ou de visiter des endroits qu’on n’a jamais vus. Le monde devient beaucoup moins effrayant quand on y évolue en se disant que tout n’a pas besoin d’être parfait du premier coup.
*Cet article a été publié dans le cadre de la campagne Les réalités de l’entrepreneuriat de 2021–2022.
