Semaine de la PME avec Warrior Yoga
Rencontrez Cassie, la cofondatrice de Warrior Yoga. Pendant qu’elle suivait ses études à l’Université d’Ottawa, elle souhaitait devenir avocate spécialisée en droits de la personne. Inspirée par les histoires de femmes courageuses qu’elle a rencontrées et le besoin de yoga thérapeutique inclusif à Ottawa, son but est devenu clair. Warrior Yoga, une organisation à but non lucratif, devint réalité !
GG: Comment avez-vous eu l’idée de votre entreprise ?
CC: Pendant mes vacances en Inde, j’ai réalisé à quel point le yoga est commercialisé dans le monde occidental. Le yoga peut être une guérison spirituelle et physique intense pour ceux qui s’entraînent. Le yoga s’adresse à tout le monde, quelle que soit votre couleur, votre forme ou votre taille. J’ai rencontré mon meilleur ami lors de ce voyage en Inde. Nous avons rapidement formé une amitié et avons commencé à réfléchir à la manière de fournir une formation de yoga accessible.
À mon retour, j’ai commencé à faire du bénévolat à la Coalition d’Ottawa pour aider à mettre fin à la traite des personnes. À l’origine, Warrior Yoga a été créé afin de permettre à ces survivants de s’entraîner et de guérir. À la fin de cette itération du programme, Warrior Yoga est devenu quelque chose de tellement plus important. Il s’est transformé en un espace inclusif pour tous. Mon objectif est de créer un espace sécuritaire et positif au service de groupes tels que les réfugiés, les survivants de la traite humaine, les femmes fuyant la maltraitance et les personnes sans domicile.
GG: Comment avez-vous trouvé le nom de votre organisation ?
CC: Les survivants de la traite humaine, y compris leur force et leur résilience, ont été à l’origine du nom Warrior Yoga. Il est devenu clair pour moi que le yoga avait d’importants pouvoirs de guérison, et ces survivants ont besoin de se sentir inclus et en sécurité. Des études ont montré que le yoga et d’autres pratiques de bien-être peuvent améliorer les traumatismes et les problèmes de santé mentale au fil du temps. Il fournit des outils et des stratégies pour gérer la façon dont ils se sentent et réagissent. Une dépendance saine peut remplacer une dépendance nuisible.
GG: Comment avez-vous établi la culture au sein de votre organisation ?
CC: Depuis le tout début, nous nous efforçons de créer une culture d’acceptation, d’inclusion et de vulnérabilité.
Ces piliers se reflètent dans tout ce que nous faisons, y compris la publication de visuels mettant en vedette des personnes qui ne sont pas traditionnellement présentées dans les milieux de yoga sur les réseaux sociaux. Tout le monde peut pratiquer le yoga ; il est important de le transmettre.
L’équipe Warrior Yoga est diversifiée, c’est une priorité dès le premier jour. Nous voulons que chacun se sente inclus.
GG: Comment faites-vous pour avoir un équilibre sain entre vie professionnelle et privée ?
CC: Mon horaire change constamment au courant de la journée. Je commence par lire des courriels et à boire du café. J’enseigne environ dix cours par semaine qui commencent généralement le matin. En après-midi, je travaille sur nos divers programmes, des événements et je contacte les associations caritatives qui soutiennent notre organisation à but non lucratif.
J’ai lancé cette entreprise en terminant mes études à l’Université d’Ottawa. Je me suis vite rendu compte qu’en faire trop à la fois ne me servait pas. Pour le dire simplement, j’ai subi un épuisement professionnel. Je savais que certaines choses devaient changer, alors j’ai commencé à y aller doucement et à me concentrer sur moi-même. Se fier sur la famille et les amis pendant ces moments difficiles était fondamental. J’ai réalisé l’importance d’écouter à son corps.
Aujourd’hui, je programme ma journée en fonction de la façon dont je me sens physiquement. J’essaie d’être consciente de mon bien-être ainsi que ma santé physique afin de prévenir d’autres épuisements. Aussi, j’essaie de trouver un équilibre entre la planification d’activités essentielles pour soutenir ma santé mentale, comme dormir ou passer du temps avec des amis.
GG: Quelles sont les 3 compétences nécessaires pour réussir en tant qu’entrepreneure ?
CC: Je pense qu’il y en a plus que trois qui me viennent à l’esprit, entre autres: l’assiduité, l’adaptabilité, la flexibilité et la passion!
GG: Quel conseil donneriez-vous à un futur entrepreneur ?
CC: Allez-y. Foncez. Vous ne savez jamais qui pourrait vous financer et vous soutenir. N’oubliez pas de construire de véritables relations avec les gens.
*Cette vignette a été publiée dans le cadre de la Semaine de la PME, 2020.